Le forum de la sitcomologie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Le forum de la sitcomologie
 
AccueilGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)

Aller en bas 
+4
Screaming-Texas
Dragqueen_Unijambiste
fabiano
rasko
8 participants
AuteurMessage
rasko
Le prophète
rasko


Masculin Nombre de messages : 48045
Habitation : Finlande
Caractéristique : Présente un fort goût aigre au niveau du bas ventre.
Mouvance : Diane Robertiste
Citation préférée : Atta, c'est quoi cette variante ?

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMar 24 Fév 2015 - 16:16

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 9782372540049FS


Très attendue, bien que longtemps repoussée, l'autobiographie de Bernard Minet sort enfin en ce début d'année 2015. Le titre annonce d'emblée la couleur : « Ma vie de folie ». Sous ce titre qui peut prêter à sourire, se cache en réalité un souhait, celui de nous « replonger en enfance », par des « souvenirs, anecdotes et inédits du Club Dorothée ». Tout un programme.

Première remarque : le livre est relativement dense, agréable à lire et semble à première vue sérieux et rigoureux. On y trouve un sommaire, une préface de Dorothée, des témoignages de ses collaborateurs et des annexes fournies. De quoi être incollable en « Minetisme ».

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Tumblr_n9knw1Nqsi1tit9jko2_250
Bernard, pour vous servir.

Bernard Minet l'explique honnêtement dans l'ouvrage, il n'a pas de réel talent d'écrivain. Il a choisi de raconter sa vie à travers la plume d'une auteure professionnelle, une certaine Clarisse Mérigeot. Cette dernière insuffle au récit sa narration très « rock », une écriture nerveuse, incisive, poussant Minet à se dévoiler sans concession. Sa collaboratrice montre surtout une vraie estime pour l'ex-star AB et donne le sentiment de ne pas trahir sa vision des événements. En outre, plus qu'une simple rédactrice, Clarisse Mérigeot a entrepris un travail de longue haleine de journaliste. Elle a enquêté auprès de ses proches, a recherché les sources et tenté d'analyser le phénomène Minet. Là est clairement la grande force du livre, on y reviendra.

Bernard Minet est une figure incontournable des « années AB Productions ». Sa vie, sa gloire, ses échecs, il doit tout à Jean-Luc Azoulay. Et il le sait. Dès l'introduction, Minet se pose la question de savoir qui il est vraiment : « Je suis celui d'abord qui accompagnait Dorothée, Ariane, Jacky, Patrick et les autres : le « Minet des Musclés ». Puis il rajoute : « Ensuite, je suis celui qui jouait de la batterie à Bercy et recevait des claques à la télévision. »

Cette description est à la fois drôle et touchante. Bernard Minet a cette modestie de celui qui affirme n'être « rien sans Dorothée ». Toutefois, le but de ce livre est aussi de nous faire découvrir une autre facette de l'homme, celle du musicien, de l'artiste : « J'ai été chanteur, musicien, acteur. J'ai toujours essayé d'être un homme professionnellement irréprochable. »

Pour se raconter, Bernard Minet a choisi de commencer par une approche chronologique classique : son enfance cht'i, sa découverte de la batterie, son arrivée à Paris, sa formation musicale, ses premières confrontations avec les musiciens, puis sa rencontre fondatrice avec Dorothée. Ces premiers chapitres sont ceux qui dépeignent la vie de Bernard, pas Minet, mais de son vrai nom Wantier. Cette partie est nécessaire car peu connue : « Peu de gens savent que je suis un vrai musicien. Mes années Dorothée ont fait de moi un clown. »

La vie bascule pour Minet lorsqu'il doit choisir entre la vie de musicien au côté d'Aznavour et se lancer dans l'aventure AB Productions. Pour ce « choix cornélien » selon ses termes, Bernard opte pour des « revenus fixes et une certaine stabilité », loin de la vie difficile et précaire d'un musicien. L'histoire de Bernard Minet se confond dès lors avec l'ascension d'AB Productions et de son groupe emblématique, les Musclés. C'est d'ailleurs Minet lui-même qui monte en partie le groupe, parvenant à convaincre Framboisier et Rémy de le rejoindre (Réné étant déjà chez Dorothée et Eric embrigadé par Maître Gégard Salesses).

L'histoire de Minet dans la période AB est traitée dans ce livre à travers une volonté de ne pas écorner le mythe : « Le lecteur trouvera rien ici qui puisse étancher une curiosité malsaine. Je n'ai rien à raconter qui soit dégoûtant ou choquant : aucune histoire de coucherie, aucune révélation morbide sur le monde qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Le sujet est trop important pour qu'on s'en moque à dessein. » Cette démarche, qui est toute à son honneur, se révèle être en parfaite adéquation avec l'image et l'esprit que dégage Bernard Minet depuis tant d'années. Le voir cracher dans la soupe, ou pire, dézinguer ses collègues, aurait été au final décevant de sa part. De toute façon, « Monsieur Bioman » est catégorique, il restera à jamais un soldat de la cause AB : « Je défendrai toujours les valeurs que l'émission avait pour objectif de transmettre : amour, famille, courage, combativité, amitié. »

Pour Bernard, les années 90 ont été « fabuleuses ». Il ajoute à ce propos : « J'avoue avoir du mal à comprendre la fascination qu'ont quelques-uns pour les anecdotes un peu graveleuses. Il y a pourtant une histoire si belle à raconter. »

Ainsi, le mythe AB doit perdurer sous la plume de Minet. Son institution phare, le « Club Dorothée » est décrit comme une formidable machine. Au sein de la grande famille AB, tout le monde était joyeux, du simple technicien aux stars à l'écran. Les gamins étaient heureux devant leur poste de télévision, car l'émission était une source de bonheur et une ouverture sur le monde, un message de tolérance et de générosité. Une propédeutique même à la connaissance et à l'écologie selon lui ! Le livre est aussi une hagiographie de Dorothée, décrite comme une véritable sainte pour la cause des enfants. Il s'offre même une comparaison osée, même si elle possède un certain fond de vérité : « Dorothée, c'était Lady Gaga avant Lady Gaga : un personnage charismatique, indestructible, fonctionnant avec la précision de l'horlogerie suisse. »

Si Bernard Minet demeure incontestablement consensuel sur AB Productions, l'intérêt se trouve dans les nombreux témoignages qui enrichissent l'ouvrage. Ceux de Jean-Luc Azoulay ou « Dieu » comme l'appelle lui-même Minet, sont à cet égard, précieux : « Les Musclés étaient musiciens. Ils avaient une certaine cote, un passé… Il n'a pas été facile de faire d'eux des saltimbanques. Pour devenir musicien professionnel, Bernard a fait des années d'études. Brusquement, je lui ai dit : tu te dois te déguiser !Il est normal qu'il m'ait demandé ce qui se passait ! »

Désormais cultes, les apparitions de Bernard Minet, où il était déguisé en Bioman ou en Chevaliers du Zodiac, n'étaient pas forcément évidentes au départ. Le succès quasi immédiat de Minet en chanteurs de « japonaiseries » ont fait de lui la principale victime, au côté de Dorothée, des critiques de l’intelligentsia et d'une certaine Ségolène Royal, toujours honnie :  « On m'a beaucoup reproché d'avoir mis trop de cœur à l'ouvrage. Habillé en Bioman, je chantais avec conviction. Je ne vais pas le cacher. Tout cela était du premier degré, évidemment. » Car Minet est un type qui, selon ses termes, « ne badine pas avec l'enfance » : « J'avais conscience de mon personnage, de mon allure et de mes postures. Je chantais pour les enfants. Ils me voyaient en héros et je devais plaire. C'est tout ce qui comptait. » C'est cette honnêteté qui a été sans doute le facteur premier de la réussite de Bernard Minet vis-à-vis des petits garçons amateurs de chevaliers casqués, même si JLA souligne aussi qu'il plaisait aussi aux (jeunes) filles : « C'était un peu le Justin Bieber de l'époque ! Il était mignon, il n'était pas trop grand. Il était sympathique et abordable. Surtout, Minet chantait bien. Chez les Musclés, c'était lui qui chantait le mieux. Framboisier chantait comme une casserole, Eric était trop lyrique.

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) PyzjxBgC
Minet, le séducteur des femmes, même en travelo.

La plus grande réussite de Minet au sein d'AB est toutefois collective, au sein du groupe de "rock" accompagnant Dorothée, les légendaires Musclés. Minet est le batteur attitré de cette formation, très vite qualifiée de beaufs quand elle se lance dans une folle carrière musicale sous l'égide de Jean-Luc Azoulay. En effet le producteur, à travers ses musiciens, se lâche pour en faire un groupe franchouillard, dans la lignée de Licence IV. Minet n'esquive pas le sujet :  « Nos chansons étaient toujours [dans le style] bien blaireau, bien paysan. Le saucisson était notre marque de fabrique, toutes nos vies. » Minet révèle alors que le groupe était parfois las de ces thèmes sans cesses recyclés, et se souvient de Framboisier suppliant son producteur : « Allez, Jean-Luc… Arrête le saucisson ! Laisse la petite Germaine tranquille ! »

Interrogé par Clarisse Mérigeot dans le cadre de la biographie de Minet, Framboisier (dont c'est malheureusement le dernier témoignage) résume le paradoxe des Musclés, groupe dans lequel régnait une excellente ambiance mais qui, artistiquement, ne convenait pas aux musiciens, ouvertement manipulés :  « Tout était fait à la dernière minute. Nous nous retrouvions en studio avec un texte plein de sous-entendus… Quand on se plaignait à Azoulay, il répondait de manière à nous faire passer pour des rabat-joie. Le producteur avait toujours le dernier mot. Au final, les Musclés obéissaient. Et Jean-Luc était le seul à se marrer. »

Pour Minet, les Musclés restent avant tout liés à une fantastique époque, bien plus « rock and roll » qu'on ne pourrait le croire : « Le côté acidulé des chansons et les « saucissonades » dont parle Eric avec mépris ont contribué à véhiculer l'image d'un groupe de beaufs, de médiocres et de niais. Nous étions pourtant loin de la mièvrerie qu'on nous a prêtée. Les gens n'ont pas envisagé la possibilité que nous puissions être pleins de fantaisie, prêts à tout pour nous détendre, nous épanouir et nous divertir. » Sans être les Who ou les Sex Pistols, les cinq musiciens ont pris beaucoup de plaisir lors des tournées, et ont aussi bien profité : « Les Musclés c'était en fait les pieds au plafond, et la culotte sur la tête ! Marie Brizard, vodka, whisky… » Potaches, les Musclés l'étaient assurément, s'amusant de farces (« en tournée, nous étions du genre à mettre du dentifrice dans les chaussures de nos amis », s'amuse JLA) et blagues douteuses comme la fausse accusation (avec la complicité de la gendarmerie!) contre Framboisier vis-à-vis d'une groupie.

Minet avoue tout de même avoir été parfois trop loin, comme lors d'un concert à Aurillac, dans lequel il s'amusa à changer les paroles des Chevaliers du Zodiac en « Les Charcutiers d'Aurillac ». Cette vanne provoqua en effet une colère incroyable de JLA : « Tu es nul ! Nul, nul, nul ! Tu devrais avoir honte : je n'ai jamais vu un chanteur aussi mauvais ! » Une gueulante mémorable que Richard Lornac explique bien, non sans ironie : « Azoulay ne supportait pas. Pour lui, c'était un sacrilège : on ne pouvait pas trahir comme ça son œuvre ! Jean-Luc était persuadé de faire de la grande musique, avec de grands textes. »

Enfin, le rôle de Bernard dans la sitcom des Musclés est bien entendu évoqué. Conscient de ses lacunes en tant que néo-comédien, Bernard confie avoir appris ce qu'était une sitcom à l'époque, et déclare avoir considéré Tony Danza comme modèle. Sur les tournages, le rythme est épuisant, les épisodes défilent, comme les comédiens et comédiennes, dont certains seront plus tard des vedettes. Minet évoque avec une légère amertume certains cas, ceux qui n'ont pas assumé, comme une certaine Ophélie Winter.

La deuxième partie du livre s'achève avec la fin du Club Dorothée, synonyme de disparition pour Bernard Minet des écrans de télévision :« Je n'ai pas trop souffert de la fin du Club Dorothée. J'ai vécu une séparation par consentement mutuel, j'étais préparé. » Minet a beau être résigné, sa nouvelle vie se révèle être vite compliquée. Minet se sent alors ostracisé par la profession, mais aussi par tout un tas de personne : « On ne nous voit plus à la télé ! Derrière cette exclamation tant de fois répétée, j'ai senti une réjouissance curieuse, proche du consentement sadique. « Personne ne dure », lisais-je sur les lèvres. Peu importante combien d'heures on nous avait regardés. « Bien fait pour lui ! » semblait-on penser. Je ne suis pas paranoïaque. Les gens se cachaient derrière de fausses amabilités, ils riaient. »

L'époque est dure à la fin des années 90, quand la parenthèse enchantée d'AB Productions s'achève brutalement. Bernard Minet est en première ligne, son nom, son visage, sa musique, sont entièrement associés aux années AB, époque désormais ringarde et conspuée. Si Minet admet avoir gardé de l'argent de côté, il n'a cependant pas tenté de profiter du système. Sans revenus des Assedic, il lui faut travailler et gagner de l'argent. Il tente alors en précurseur l'aventure du web, avec des projets complètement ratés qu'il ne cache pas : un concept plat sur la « Zen attitude », et surtout un site permettant de chatter avec le Père Noël en webcam ! Autant d'idées farfelues que d'échecs. Pire, Minet constate l'impossibilité d'un retour à la musique. Sa belle gueule ne passe plus. Tentant un vague retour dans l'électro, il est trahi par un jeune Dj. Dépassé, il n'est visiblement plus en phase avec les nouveaux codes de la profession, loin du cocon d'AB Productions.

Un événement va toutefois marquer la carrière de Bernard Minet : un appel téléphonique du Queen, la fameuse discothèque de Paris. Au début de l'année 2000, est proposé à Bernard Minet de chanter ses tubes lors d'une soirée gay, à l'instar de ce que fait Chantal Goya. Et aussi incroyable à l'époque que ça puisse paraître, ça marche : « La communauté gay a changé ma vie (…) Le Queen a été pour moi un événement clé ! Si Dieu m'avait abandonné, c'est là qu'il m'a rattrapé. » Plus qu'un simple retour, c'est une véritable résurrection pour Minet, qui va dorénavant surfer sur la vague de la nostalgie des 90's : « La communauté a redonné à ma vie d'artiste l'éclat qui lui manquait. Elle a redonné de l'intensité à ma voix quand je m'imaginais réduit au silence à jamais. »

Le public de Bernard Minet a en effet grandi, mais n'a pas oublié. Il a envie de s'éclater en boite de nuit sur les chansons de l'époque de Dorothée. Pour Minet, c'est l'occasion d'établir un vrai business. Dans son livre, il s'amuse à narrer ses folles et potaches soirées étudiantes (comme la mythique "raie d'honneur"), dans lesquelles l'élite française, ivre, s'éclate devant ses prestations scéniques. En outre, Minet a réussi à attirer quelques fans. Des fidèles qui travaillent pour lui, l'aident dans ses projets et le protègent.

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) AnxMicmn
L'après AB n'a pas toujours été facile à digérer.

Toutefois, le relatif nouveau succès de Minet n'empêche pas les difficultés et les moqueries. Le fameux « Confessions intimes », dans lequel Minet participé comme tant d'autres stars sur le retour, est longuement relayé dans le livre. Cruelle mise en scène, qui a fait longtemps de lui aux yeux du public une sorte de ringard-dépressif-suicidaire. Pas rancunier, Minet n'en veut pas au producteur de l'émission, Julien Courbet, qui l'a par ailleurs soutenu musicalement avec une compilation Bioman.

Encore aujourd'hui, la vie de Bernard Minet tourne sans cesse entre cette vague bon enfant de pure nostalgie, et la simple raillerie. C'est d'autant plus vrai que Minet, contrairement à nombre de ses anciens collègues, n'abdique pas et est fier de surfer sur ses succès d'antan. La mort de René a été à ce sujet une douloureuse expérience à double titre pour lui : avant tout la perte d'un proche, mais aussi les sarcasmes qui ont suivi l'annonce du décès, comme ceux de Marc-Olivier Fogiel et son acolyte Guy Carlier. Difficile sur ce point de ne pas être en phase avec Minet, qui se permet à juste titre une demande d'excuses officielles. Car on a beau être un « Musclé », on mérite le respect. Et surtout, René était un grand musicien. L'étiquette AB a encore de beaux jours devant elle.

Il est impossible d'achever cette chronique de la « Vie de folie » sans en saisir l'essentiel, à savoir ce qu'on peut retenir de la personnalité de Bernard Minet. Ce qui revient en premier lieu, c'est son humour, un farceur à l'esprit potache. A cet égard, son remix samplant le commentateur Thierry Roland, « Il suffit de deux excités », tient du génie. Cet humour, on peut le voir dans les deux sitcoms des Musclés, Salut les Musclés et la Croisière Foll'Amour. Babsie Steiger, qui jouait l'extraterrestre Hilguegue et qui a du supporter la bande à plein temps, semble avoir réellement apprécié la personnalité de Bernard : « Pour moi, c'était le plus coquin des Musclés, mais comme je suis une fille qui a de l'autorité, il ne m'a jamais vraiment importunée. Oh, je ne dirais pas qu'il n'a pas essayé ; mais avec moi, il s'est toujours bien comporté. »

Un autre point sur lequel le livre revient souvent, c'est le caractère parfois difficile de Bernard. Très attaché à son apparence, il a une constante envie de plaire. Son vice est sa coupe de cheveux. Encore une fois, Babsie se souvient : « Il était très susceptible. Avec lui, il fallait faire attention à ce qu'on disait. Il était sensible à son apparence physique, à sa coiffure notamment : il ne fallait pas qu'un seul poil dépasse ! » Cette coupe, le fameux « mulet », était et est encore une fierté pour Minet, heureux d'être à jamais classé dans les tops aux côtés des plus grands, comme le joueur de foot Chris Waddle. JLA confirme dans ce sens, effrayé à l'époque par la passion des brushings que Minet a fini par transmettre au reste du groupe. Lui aussi voit Minet, ou « Nardminet » comme il l'aimait l'appeler, comme un mec « susceptible et râleur. » Il ajoute qu'un complexe de taille pesait sur lui : « Bernard portait des chaussures avec de petites talonnettes. Elles ne lui faisaient gagner que deux ou trois centimètres, mais c'était important dans sa tête. » Enfin, Dorothée va dans ce sens comme elle le dit dans sa préface : « Je dirais qu'il souffre d'une susceptibilité un peu féminine. »

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 2cyOalMX
Pas de référence par contre à son retour dans les Mystères de l'amour...

Enfin ce qui ressort de sa personnalité dans ce livre, c'est son attitude d'écorché vif. Bernard est un leader, mais avant tout un artiste qui doute. Babsie le dit très justement : « Il était aussi très angoissé. Il s'arrachait les peaux des ongles et je lui disais toujours d'arrêter. En fait, comme beaucoup d'artistes, c'était par manque de confiance. » JLA se remémore une anecdote révélatrice de ce qu'était Minet, à savoir une grande gueule mais un mec loyal au final :  « On avait un chef d'orchestre, Gérard Salesses. Gérard n'était pas toujours là. On avait donc nommé Bernard « sous-chef ». Un jour, on a eu un gros problème, parce que justement, en tant que « sous-chef », Minet voulait être payé davantage. Minet c'est un personnage fidèle, droit, moral. Il n'a pas demandé de l'argent pour l'argent, mais pour faire respecter son droit. Je lui ai donné 50 francs de plus, il était content. »

Bernard Minet a eu ainsi la bonne idée de nous faire partager sa « vie de folie ». Dans une démarche résolument honnête, sans volonté d'en rajouter, Minet nous raconte son bonheur d'avoir participé à la folle époque du Club Dorothée, sans prétention, mais en tenant à montrer qu'il n'est pas le portrait du personnage pathétique et sans talent qu'on a trop souvent fait de lui. Son analyse du phénomène Dorothée reste néanmoins assez limitée, du fait de l'absence d'une vraie réflexion dépassant la simple nostalgie et l'auto-admiration chère à certains anciens d'AB. Minet a certainement bien compris que là était son intérêt, à savoir que le mythe perdure. Certains trouveront ça triste, mais quand on mesure le chemin parcouru, le voir assumer et assurer son rôle d'éternel héros des enfants, on ne peut qu'avoir une certaine admiration pour l'homme.
Revenir en haut Aller en bas
http://sitcomologie.over-blog.com/
fabiano
David Guetta italo-belge
fabiano


Masculin Nombre de messages : 1596
Habitation : La louviere belgique
Mouvance : US Movies
Citation préférée : super ciao les copain ... bob dans les garcon de la plage

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMar 24 Fév 2015 - 16:56

Super ton article Rasko

Bravo !!!

Le passage ou JLA traite minet de gros Nul
C est assez trash de la part du producteur

Minet a rapporté pas mal de tunne a JLA
le traiter de nul c est completement aberrant
Revenir en haut Aller en bas
http://www.square-city.ws/sc
rasko
Le prophète
rasko


Masculin Nombre de messages : 48045
Habitation : Finlande
Caractéristique : Présente un fort goût aigre au niveau du bas ventre.
Mouvance : Diane Robertiste
Citation préférée : Atta, c'est quoi cette variante ?

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 0:35

Il faut voir le contexte Fab, le contexte de la phrase de JLA...
Revenir en haut Aller en bas
http://sitcomologie.over-blog.com/
Dragqueen_Unijambiste
Vidéaste fou, fétichiste patenté et joueur de cor de chasse
Dragqueen_Unijambiste


Masculin Nombre de messages : 5792
Mouvance : Muscliste à tendance Vivèsienne, Mottazien invétéré
Citation préférée : Ouais, ça c'est....

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 11:43

Nicely done !
J'approuve le choix de gifs Cool

Et j'aime beaucoup le "Framboisier chantait comme une casserole"
Il chante comme une brêle donc on va lui filer 90% des lead vocals ! Makes sense Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 785855
Revenir en haut Aller en bas
Screaming-Texas
Redleriste



Féminin Nombre de messages : 11548
Habitation : Chez le Dr Antony
Caractéristique : Aime le tiramisu et Raphaël De Andreis.
Mouvance : Redlo-Pradaliste invétérée
Citation préférée : « Coucouuuu c’est moaaaa! »

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 11:55

Good work Rasko! Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 785855

Avec ta chronique tu nous donnes un très bon aperçu du bouquin. Puis le portait de minet est assez juste. Pour une fois il n'aura pas à se plaindre des sitcomologues. Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 311928

Tu m'étonnes que Les musclés assumaient un peu difficilement leurs chansons aux textes suggestives. Et JLA qui se marrait en n'en faisait qu'à sa tête c'est tout à fait lui. Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 254300
Revenir en haut Aller en bas
Sam
Le Zemmourologue
Sam


Masculin Nombre de messages : 16664
Habitation : chez moi.
Caractéristique : N'a jamais regardé TPMP
Mouvance : Dudeckiste
Citation préférée : Jérome !

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 15:44

Tout ça donne envie de lire le livre. Je vais d'ailleurs voir si je le trouve toute â l'heure en allant faire les courses. Et les charcutiers d'aurillac, moi, ça me fait bien rire.
Revenir en haut Aller en bas
http://yahoo.fr
Emilie30
Licencié en sitcomologie
Emilie30


Féminin Nombre de messages : 201

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2015 - 15:55

Perso, je n'ai pas trop apprécié la remarque de JLA sur Framboisier. Oky, Framby n'avait jamais chanté auparavant, et ce n'était pas un super chanteur, mais il chantait juste et sa voix n'a jamais changée pendant toutes ces années. Bref moi j'ai bien apprécié le livre de Minet, je l'ai lu de suite. Après si il y aurait eu plus de pages, je n'aurais pas dit non. Pour moi, il manque des trucs que j'aurais aimer lire, mais bon, faut pas trop en demander non plus lol.
Revenir en haut Aller en bas
Dragqueen_Unijambiste
Vidéaste fou, fétichiste patenté et joueur de cor de chasse
Dragqueen_Unijambiste


Masculin Nombre de messages : 5792
Mouvance : Muscliste à tendance Vivèsienne, Mottazien invétéré
Citation préférée : Ouais, ça c'est....

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2015 - 16:22

Ca vaut le coup de le lire en entier ou peut-on se contenter de la chronique de rasko ?
Revenir en haut Aller en bas
rasko
Le prophète
rasko


Masculin Nombre de messages : 48045
Habitation : Finlande
Caractéristique : Présente un fort goût aigre au niveau du bas ventre.
Mouvance : Diane Robertiste
Citation préférée : Atta, c'est quoi cette variante ?

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2015 - 16:37

Au fait, je te mettrais l'anecdote de Minet sur Gérard Salesses dans son topic !

Sinon ça vaut le coup, après je le trouve un poil cher mais bon. Basketball
Revenir en haut Aller en bas
http://sitcomologie.over-blog.com/
PoO
Lady Caca
PoO


Féminin Nombre de messages : 21227
Habitation : Bonheur City, dans les WC du Nelly's
Caractéristique : Procrastinatrice ascendant Scatophile croisée Timmy
Mouvance : Soustalisme avec des pulsions Solèssiennes.
Citation préférée : "Je dirais même plus, une Tootsie blague !" (Guillaume - L'Ecole des Passions)

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2015 - 16:42

Très bon travail Raskoko comme d'hab !

Finalement, ça se rapproche peut-être de ce que j'avais cerné de JLA avec ma critique de l'album d'Elsa, c'est le boss un peu égocentrique qui décide de tout, control freak ... Il fait chanter à une nana un peu innocente des paroles dégueu mais pas trop sans trop qu'elle ait le choix ... Oui c'est son rêve de chanter à la petite et JLA lui tend sur un plateau en plaqué Or (l'or massif c'était trop cher), pourquoi refuserait-elle ?

Les Musclés c'était pareil, c'était l'avantage d'avoir un travail stable, avec une rémunération fixe, ce qui n'est toujours pas le cas quand tu taffes dans le spectacle ... mais en contrepartie les 5 loustics avaient beaucoup moins de libertés au niveau artistique ... On se retrouve avec un répertoire qui comprend à chaque chanson les mots "fille", "France" et "saucisson" et avec de sérieuses allusions à peine voilées au coït ... Alors on râle un peu ... Mais si on râle on prend le risque de visiter la Finlande et de retourner vers des périodes de vaches maigres ... Puis il y a l'ambiance, les copains, on se dit que bon, on chante de la merde maiiis ça pourrait être pire, au moins on est entouré de gens bien sympas ...

Revenir en haut Aller en bas
Sam
Le Zemmourologue
Sam


Masculin Nombre de messages : 16664
Habitation : chez moi.
Caractéristique : N'a jamais regardé TPMP
Mouvance : Dudeckiste
Citation préférée : Jérome !

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeVen 27 Fév 2015 - 15:36

20e c'est pas cher je trouve, perso.
Revenir en haut Aller en bas
http://yahoo.fr
Dragqueen_Unijambiste
Vidéaste fou, fétichiste patenté et joueur de cor de chasse
Dragqueen_Unijambiste


Masculin Nombre de messages : 5792
Mouvance : Muscliste à tendance Vivèsienne, Mottazien invétéré
Citation préférée : Ouais, ça c'est....

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeVen 27 Fév 2015 - 15:46

Bah j'attendrai de le trouver sur priceminister à 1€ perso Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 311928
Revenir en haut Aller en bas
PoO
Lady Caca
PoO


Féminin Nombre de messages : 21227
Habitation : Bonheur City, dans les WC du Nelly's
Caractéristique : Procrastinatrice ascendant Scatophile croisée Timmy
Mouvance : Soustalisme avec des pulsions Solèssiennes.
Citation préférée : "Je dirais même plus, une Tootsie blague !" (Guillaume - L'Ecole des Passions)

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeVen 27 Fév 2015 - 16:33

Dragqueen_Unijambiste a écrit:
Bah j'attendrai de le trouver sur priceminister à 1€ perso Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 311928

Dans deux/trois ans chez EMMAUS ! Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) 311928
Revenir en haut Aller en bas
fabiano
David Guetta italo-belge
fabiano


Masculin Nombre de messages : 1596
Habitation : La louviere belgique
Mouvance : US Movies
Citation préférée : super ciao les copain ... bob dans les garcon de la plage

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeDim 1 Mar 2015 - 4:27

le bouquin de corbier vous etiez dans dorothee est d'un autre calibre

j'ai aimer le livre sans +
Je garde le bouquin bien precieusement
Au deces de minet il vaudra son pesant d or lol

Rasko je trouve que JLA a manqué d humour sur ce coup la
Revenir en haut Aller en bas
http://www.square-city.ws/sc
fandevideo
Le très connu25
fandevideo


Masculin Nombre de messages : 12016
Habitation : Paris

Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitimeDim 1 Mar 2015 - 10:36

Comme je l'ai dit sur FB, ce n'est pas la parodie en soi qui dérange JLA mais le fait que Minet avait un contrat avec AB productions et qu'il ne pouvait pas faire ce genre de choses. Enfin c'est comme ca que je comprends, peut etre que je me trompe.
Au jour d'aujourd'hui Minet peut très bien reprendre cette parodie, comme il le fait quand il chante la parodie des Inconnus.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) Empty
MessageSujet: Re: Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)   Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Bernard Minet : Chronique de "Ma vie de folie" (2015)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le forum de la sitcomologie :: La sitcomologie, LA science des sitcoms AB :: Documentation AB :: Historiographie d'AB Productions-
Sauter vers: