The Wire

Citation :

Depuis quelques années, une affirmation péremptoire revient invariablement lors des dîners en ville ou des déjeuners sur l'herbe: Sur Ecoute est la meilleure série télévisée de tous les temps. En général, votre interlocuteur se pare du plus grand sérieux - et le dit en V.O.: The Wire ("Ze Oaieurh")... Tout le monde opine, personne ne conteste. D'ailleurs, le moindre doute est dissipé comme un vulgaire nuage par les coups de canon de l'évidence. Ah bon? Ze Oaieurh? Bien sûr! Le cuistre l'affirme, et l'amateur le concède. Et nous, nous ne dirons pas autre chose: Sur Ecoute est la meilleure série de tous les temps! Ça, c'est fait... On peut passer à une autre, maintenant? Non: il faut y revenir nous dit-on.
Car l'affirmation est remarquable d'abord par son unanimité (plutôt rare dans l'histoire de l'art et de sa critique). The Wire est la meilleure série de tous les temps parce qu'on vous le dit, tous. Ou presque. Même Irvine Welsh (Trainspotting, Glu) le dit: "the best thing on TV. By far.". Même Barack Obama le dit... ou presque. Avouons-le, surtout: une grande majorité de critiques de séries télévisées le dit - ce qui est le début du soupçon de quelque chose. Car c'est comme avec les listes (Top 10, Top 5, tous ces plaisirs de petite fille de 10 ans, entre le poney et la poupée): décider de la meilleure série de tous les temps, c'est d'abord un autoportrait du téléspectateur et de la télévision. Et pas forcément tels qu'ils sont...

http://www.lexpress.fr/culture/tele/pourquoi-the-wire-est-la-meilleure-serie-de-tous-les-temps_1197686.html

Oh The Wire meilleure série de tous les temps ?


Bah moi je le dis haut et fort, si il y a bien une série à voir, c'est celle-là. Fresque sociologique sur Baltimore, c'est une porte d'entrée incroyable sur les Etats-Unis. Une série où l'on y mène une réflexion sur la drogue, l'éducation, la corruption, le journalisme, le métier de policier. Mais la série touche aussi par des aspects plus inattendus : les conditions de vie des dockers du port de Baltimore ou encore les coupes de budget dans les différentes administrations publiques. Dans the Wire, pas de superhéros, pas de "bons" et de "méchants". On s'attache d'ailleurs aux personnages dans leur vie intime. Les problématiques de couples sont bien abordées sous le prisme du rapport au travail : comment concilier travail et vie sentimental.

Ce que j'aime dans The Wire c'est aussi la simplicité de la réalisation : du sobre et du classique, loin des errements de The Shield par exemple. Peu d'action, pas de cascade. Mais beaucoup de violence, ça oui. Le mot qui revient c'est "réaliste". Quand on a maté les 5 saisons, on a vraiment le sentiment de connaitre Baltimore et ses "corners".

Autre qualité, le traitement des personnages. Le casting est excellent, on retrouve quelques anciens d'Oz. Il faut regarder en V.O pour profiter de l'ambiance, des accents "niggers".

Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté "meilleure-série-de-tous-les-temps". De plus depuis quelques temps ce sont les universitaires, sociologues en tête, qui ont abordé le sujet. Mais point d'inquiétude. Il ne faut pas avoir Bac+5 pour suivre The Wire. L'humour, le langage grossier et populaire sont l'autre fondement de la série. C'est une série très abordable si on veut bien accepter le fait que les Experts sont ridicules et qu'on ne peut pas twitter en regardant the Wire.

Bref j'aurais l'occasion de revenir sur ce topic, en espérant que certains ici se décident à suivre cette série.

Euh je ne vois rien de plus à dire que ce que j'ai déjà dit sauf que la BO est dispo sur Spotify "The Wire...and all the pieces matters".

http://www.slate.fr/story/80363/coulisses-the-wire

Excellent à lire. Beaucoup d'aventures humaines pour le tournage de cette série, tournée vraiment à Baltimore pour le coup... la fin avec Idris Elba qui refuse qu'on pisse sur le cadavre de son personnage c'est juste fou!

Excellente série, que j'ai vu qu'une seule fois y'a deux ans. La prochaine fois, ça sera quand je m'achèterais le coffret DVD ou BR. Seul petit bémol, la dernière saison m'a paru un peu ennuyante.

Jonzun a écrit:

Excellente série, que j'ai vu qu'une seule fois y'a deux ans. La prochaine fois, ça sera quand je m'achèterais le coffret DVD ou BR. Seul petit bémol, la dernière saison m'a paru un peu ennuyante.

T'es mignon, mais j'attends un peu d'argument quand on parle comme ça de The Wire.    

http://www.thedailybeast.com/articles/2014/09/16/dominic-west-talks-the-wire-movie-prince-harry-and-why-he-s-opposed-to-scottish-independence.html

Itv de l'inoubliable Dominic West aka McNulty.


Alors on apprend qu'une idée de film sur The Wire est à l'étude, mais l'auteur est plus partant sur un prequel même si ça va être compliqué, surtout pour les acteurs blancs!
Mais le plus important, c'est qu'on apprend qu'il a été figurant sur Star Wars La Menace Fantôme et surtout sur... Spice World ! Wow.

Une seule page, peu de monde qui en parle...

Voila, ça reflète carrément cette série quand j'en parle autour de moi:
rares sont les personnes qui la connaissent, mais le peu en sont ultra fan, comme moi!

Faudrait que je me la refasse, pour bien vous dire POURQUOI cette série est à voir (je l'ai vue que deux fois, 2010 et 2012, ca date)


Mais pour ceux qui connaissent, j'ai juste à citer quelques noms:

Omar Little
Mc Nulty
Bunk
Marlo Stanfield
Angelo Barksdale
Avon Barksdale
Stringer Bell
Frere Mouzone (pas sur de l'orthographe)
Clay "sheeeeeeeeeeiiiiiiiiiiiiiiiiiiit" Davis
les deux flics "Batman et Robin" (j'ai plus leur noms en tête, mais ils sont excellents!")
Snoop
Bodie
Chris
Bubbles
Carcetti
Les Sobotka!
Ect....


Grosse série, en effet!

Par contre, si vous la tentez, accrochez vous au moins jusqu'au 3eme épisode.
Car on est pas dans une série à "Cliffhanger", The Wire installe une histoire calmement. Mais quand un rebondissement arrive, il parait si réel, que ca en est que plus bon.

Et aussi, y'aura des gens pour avoir accroché à la première saison, et ne pas du tout continuer la deuxieme, car elle laisse présager un 180°, ce qui est à moitié vrai.
L'ambiance change, il faut se réhabituer à d'autre personnage, mais l'intrigue principale est pas laissée de coté pour autant.
Bref, j'ai souvent lu que la 2eme etait mauvaise, mais c'est loin d'être mon opignon.


J'avoue avoir été un peu frustré et sur ma faim avec la 5eme saison, mais ça reste grand!

D'accord avec toi, à une seule nuance près, parce que The Wire commence vraiment à s'installer (avec du retard) dans la culture commune des séries, derrière bien sur les Breaking Bad et les grosses HBO. Parce que un tas de bouquins, des séminaires, des cours de fac, beaucoup de bouche à oreilles (même dans les banlieues, cf l'article posté au dessus).
Mais bon comme tu le dis si bien, la série n'utilisant pas les techniques classiques pour accrocher le public, le succès restera relativement élitiste. Mais après, du coup, rien ne peut remplacer la satisfaction personnelle qu'on a à conseiller la série et à rendre fan quelqu'un. Parce que quand t'as vu The Wire, ben tu te sens moins con et presque un habitant de Baltimore, du moins tu connais un peu la vie urbaine de là bas. Et c'est plutôt rare avec une simple série.

Vivement que ce topic fasse 10 pages!

Quand je me remettrais la série, promis je tenterais de faire quelques analyses par saisons.

Ouais, je pense me la refaire aussi, quand j'aurais fini les saisons 2 à 4 de GoT, je suis pas fanatique de cette dernière, de ce que j'ai vu, mais pour que tout le monde en parle, c'est qu'il doit y'avoir un truc. puis ca reprends en 2015, je pourrais etre à jour.


Sinon, je peut alimenter ce topic avec une vidéo, parce que les meilleures cuites, sont dans The Wire:




J'avais oublié ce bon vieux Bunk

Discussion avec David Simon, le créateur de «The Wire», qui nous parle de la ville, de la police et de sa nouvelle série

Itv intéressante. Et surtout, une nouvelle mini série va débarquer, coool.

La question raciale sur petit écran, de «Homeland» à «The Wire»

Citation :

L’exemple tiré de The Wire (Sur écoute, en français, épisode 5, saison 3) produite par la chaîne câblée HBO, qui constitue le premier chapitre du livre, est peut-être sur ce point le plus emblématique de la démarche des auteurs. En choisissant comme territoire un zoom panoramique sur une grande ville délabrée et parfois fantomatique, David Simon, l’auteur/créateur de la série, s’attaque à la fois à la désindustrialisation, facteur aggravant d’une ségrégation brutale, et à la lutte des classes sévissant dans une constellation de quartiers de centre-ville où vivent une majorité des populations noires. Les principaux protagonistes de la série se débrouillent au quotidien avec des existences perpétuellement déclassées, luttant pour leur survie, quitte à perdre tout sens moral dans la recherche effrénée d’une porte dérobée qui les ferait revenir coûte que coûte dans la partie sociale. L’examen de cette déroute donne lieu à la mise en lumière du phénomène de reformulation et d’amplification par les personnages noirs des préjugés et des stéréotypes sous-tendant les mentalités américaines.

Pour illustrer son propos, David Simon place sur une échelle de chantier un personnage blanc, en haut, rénovant un bâtiment, et un personnage noir, en bas, qui le menace. «Bubs», le personnage noir et junkie, rackette le blanc en lui demandant de lui lancer son portefeuille. Il est de mèche avec un ami, blanc lui aussi, qui viendra porter secours à l’ouvrier du bâtiment, récoltant à son tour quelques dollars pour son geste. La distribution des rôles s’est faite naturellement, Bubs insistant pour jouer au harceleur noir et pauvre afin que cela soit plus crédible pour la victime. The Wire nous donne ici à voir, entre autres, la persistance du déterminisme racial et la nécessaire révolution interne à opérer par les différents acteurs du jeu social pour essayer d’échapper à cette vague d’exploitation et de soumission co-construite.

Ouais, bien vu!


Sinon, quelques décors de The Wire pendant la série, et ce qu'ils sont devenus:


http://uproxx.com/tv/2014/12/a-baltimore-reporter-is-taking-photos-of-the-wire-filming-locations-now-vs-then/

Excellent ton lien Lenny !

Pour compléter :

See Before and After Photos of Locations From The Wire

Ca donne envie, leur marathon HD, aux ricains!

Il parait que la version HD de The Wire gâche un peu l'ensemble de la série (notamment la lumière). A voir...

Sinon je suis tombé sur cet article. Un peu tiré par les cheveux, mais ça m'a amusé (j'aime bien ce genre de comparaison). Et content d'être dans la team Omar!

Comprendre les erreurs de Microsoft grâce à la série «The Wire»

Merde ça m'a fait rire ce truc !

Je l'avais deja vu, c'est golri


Par contre, ils disent n'importe quoi sur la saison 2!

Foncez ! http://www.amazon.fr/gp/aw/d/B0035WTCXG/ref=mp_s_a_1_1?qid=1423598553&sr=8-1&keywords=sur+ecoute+integrale&dpPl=1&dpID=41XjKPwTx8L&ref=plSrch&pi=SY200_QL40&tag=dealabs-21

On a commencé le revisionnage de l'intégrale de The Wire. Déjà deux saisons englouties, facile. C'est vraiment une série à revoir, elle est tellement intense, et dense.

Tout a été tellement dit que je ne serais pas par quoi commencer. Ah si quand même, un point qui est souvent négligé, mais qu'est-ce qu'on peut se marrer avec cette série. Il y a un potentiel comique incroyable mine de rien...

rasko a écrit:

Ah si quand même, un point qui est souvent négligé, mais qu'est-ce qu'on peut se marrer avec cette série. Il y a un potentiel comique incroyable mine de rien...

Bah, les cuites entre McNulty et Bunk deja!


Je finis la saison 4 de GoT, histoire d'être à la page pour Avril, et je pense la redémarrer.

Je devrais la dévorer assez rapidement.

Wire, c'est revu. Le troisième visionnage, pas du tout inutile, surtout en enchaînant les saisons. Tout s'articule, de nouvelles portes s'ouvrent. Ici ce n'est définitivement pas une série policière, mais bien une analyse de la ville américaine, de ses représentations, un brûlot contre le réformisme, les institutions, les rapports de classes, le déterminisme social...etc. J'attends mais je doute qu'on puisse voir mieux, je ne sais même pas comment on a pu laisser produire un tel instrument d'analyse de la faillite de la démocratie occidentale. Chapeau.

Ah oui, et quelle chanson géniale. Associée à jamais à la série (et au fait que le chanteur y participe).

Bah, le héros de The Wire, c'est Baltimore.


Sinon, je vais être classique, mais l'outro est lourd!

Barack Obama interviewe le créateur de “The Wire” sur les réformes judiciaires

Toujours aussi cool ce Barack !

Interessant!

J'aurais aimé que l'interview soit retranscrite de manière plus complète, mais bon.


Sinon, c'est relativement connu depuis un moment qu'Obama kiffe The Wire, et qu'Omar est son perso préféré (un peu comme tout le monde, j'ai envie de dire )