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 Le son AB : tentive de synthèse

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Aza
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Aza
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MessageSujet: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:28

Alors, si je poste ce nouveau sujet, c'est pour quémander vos avis et connaissances en sitcomologie et histoire sitcomologique, afin d'écrire une sorte de "synthèse" de la place de la musique dans AB, et de voir si le tout tient la route et est éventuellement publiable. On a beaucoup parlé des albums sortis par les comédiens (j'adore les chroniques sur le blog, total respect ! Le son AB : tentive de synthèse 340948 ) mais j'ai dans l'idée de tenter un texte "global".

Pour parler de la place de la musique dans les sitcoms AB, il faut se rappeler que AB est avant tout une entreprise gérant disques et concerts, qui a pris son envol avec les disques de Dorothée dans la fin des années 70 avant d'en venir à la création des sitcoms et des émissions que nous vénérons tous. Il semble que JLA ne se soit jamais véritablement détaché de cet aspect du groupe AB. Pour éclaircir mon point de vue, je dirais que la musique d'AB se sépare en 4 domaines distincts :

- La musique issue des sitcoms AB

C'est surtout là dedans que JLA a été un monstrueux innovateur. Si l'on exclue l'aventure des Monkeys, un groupe rassemblé de toutes pièces dans le but de proposer un show télévisé autour d'eux, le passage des acteurs de série à la musique fut l'un des apanages de JLA. De coutume c'est l'inverse qui se produisait : des musiciens devenus célèbres devenaient acteurs de films (la palme revenant au King), mais l'inverse était beaucoup plus rare avant que AB ne s'en mêle. Si aujourd'hui la grande majorité des séries pour la jeunesse proposées par notamment Disney Channel incluent un aspect musical et catapultent quasi inévitablement leurs acteurs et actrices dans les charts musicaux (que la série tourne autour de la musique ou pas), la chose était je pense (renseignez-moi si l'inverse n'est pas vrai) quasiment inédite à la grande époque AB. Je ne dirai pas que les producteurs de séries teenage américaines aient été influencées par le travail d'AB (à moins que vous ayez des preuves), mais AB a été un pionner dans ce genre. Une floppée d'acteurs et actrices de sitcoms AB sont passé(e)s à la chanson, avec plus ou moins de succès. Caignault, Nataf, Dupray, la liste est interminable avec bien sûr Rippert et sans doute la plus célèbre, Hélène Rolles. Si l'on ajoute une tactique marketing extrêmement bien calculée (à travers les émissions Club Dorothée et la promotion dans les séries elles-mêmes), on est en droit de se dire que les producteurs américains qui envahissent nos matinées télévisuelles sont loin d'avoir innové en la matière. L'analyse purement musicale est une autre matière (très bien faite sur le blog), où s'affrontent les comédiens attirés depuis longtemps par la musique, comme Rippert ou Remblier, qui avaient une vision musicale de ce qu'ils souhaitaient faire et se sont heurtés à ce que AB souhait qu'ils fassent, et ceux qui ont été sans doute entraînés par la vague (tout en racontant bien entendu qu'ils sont passionnés de musique et aspiraient depuis longtemps à chanter, mais qui dit vraiment la vérité ?). On peut alors évoquer une différence de production musicale entre certaines chansons créer pour (par ?) Rippert, par exemple (donnant certes dans la variété avec son "amour de vacances", mais pas dans la pop synthétique kitsch), ou certains titres plus rock n'roll de Dupray, et les autres titres créés pour Nataf, Caignault, Hélène (au début), donnant plus dans la variété française à grand renfort de claviers estampillés 80's (oui oui, ceux de "comme un ouragan"), qu'on sent plus produits à la chaîne par Salesses (pourtant un compositeur très capable), parfois à la base des mêmes progression d'accords (la ressemblance entre "premiers baisers" et "pour l'amour d'un garçon" est frappante). Bref il y a pas mal de choses à creuser là dedans. Ce que j'en retiens c'est l'innovation de JLA et cette sorte de séparation en deux catégories de productions issues des sitcoms (originales et adaptées à la personnalité de l'interprète, ou bien semblant plus "à la chaîne et parce qu'il faut bien le faire).

- Les génériques

Pour ce que j'en ai vu sur le net, adapter le générique d'une série télé dans la langue du pays de diffusion (et souvent en changeant la musique) est très courant, autant peu de pays vouent ou ont voué un tel culte aux génériques de leurs dessins animés que la France. On mesure là l'impact de AB et de ses génériques maisons, avec encore une fois Salesses et JLA, et bien entendu Minet. La facilité de Salesses a s'adapter à l'univers de la série pour laquelle il écrit le générique est troublante. Quelques ratages à déplorer (Ahrgh, Dragon Ball, atroce) seulement. Là encore, promotion, qualité d'écriture de Salesses/JLA...

- Dorothée

Celle qui a fait le début de la fortune de AB avec ses disques pour enfants et ses interprétations de chansons classiques du répertoire français s'est métamorphosée dans la fin 80's / début 90's, à grand coup des célèbres claviers kitschissimes. Oubliées les premières années, et c'est dommage.

- Les cas à part : Corbier et les Musclés

Corbier est doué. C'est un fait. Avec le recul, les rimes et jeu de mots qu'il employait étaient pour beaucoup difficiles à saisir pour des enfants. Il a un côté Lamoureux ou Bobby Lapointe dans sa façon de jouer avec les mots et les non-sens. Son répertoire est résolument à part de ceux des acteurs sitcoms et de Dorothée.
Les Musclés c'est encore autre chose. Un groupe formé de musiciens chevronnés, doués, étant passés par des écoles de musique, gagné de prix (pour certains) et fait leurs preuves dans ce milieu. Leur talent dans la maîtrise instrumentale ne peut pas être remis en cause. Alors que font-ils dans cette galère. A mon avis, ils s'y sont royalement amusés. Et ils ont aussi servi de défouloir à JLA. Les Musclés, c'est la célébration de la chanson paillarde, celle qui parle de filles et de sexe, d'alcool et de fête. Voilà une part de leur répertoire (sûrement le plus connu). L'autre part, c'est celle qu'utilisait JLA pour s'amuser et parfois balancer de la critique sévère, écharpant les journalistes à l'occasion d'une chanson, caricaturant la lambada à l'occasion d'une autre (et encore, on avait pas encore été envahis par les "tubes de l'été" à la Yakalélo ou Ketchup song, la critique déguisée était donc non seulement pertinente mais de plus, en avance sur son temps), ou se moquant gentiment du rap. Les Musclés c'est la foire, paillards d'un côté, critiques de leurs temps de l'autre.

Bon je crois que j'ai fait le tour. Comme vous voyez, je suis encore en train de chercher du renseignement (notamment pour la musique dans les sitcoms, si je suis sûr pour les Monkeys, y avait-il d'autres tentatives d'exploiter les sitcoms pour lancer des carrières musicales avant AB ?)...

Wotk in progress...
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:42

Excellente idée à laquelle j'adhère à 100% Il n'existe nulle part de synthèse sur le son AB.

Alors quelques remarques :

Il faudrait être vraiment sur que le passage de séries à la chanson soit aussi novateur. Faudrait faire quelques recherches là dessus.

Autre point qui doit nuancer la chose : Hélène Rollès est d'abord entrée chez AB comme chanteuse. Elle a fait un flop et est devenue standardiste, puis a été casé dans PB.

Le cas Dupray est passionnant puisqu'il a été présenté comme chanteur avant de faire la sitcom, même si il est établi qu'il était comédien/mannequin en quête de casting pour séries...


Pour la musique, je pense qu'il faut bien avoir à l'esprit que Dupray, pour le prendre comme exemple, est à part puisqu'il est la création des Thénardiers.
Hélène est la plus soumise au Porrysme. Alors que Rippert est un mix entre les deux. Il a sans doute apporté sa touche personnelle, digéré par la machine AB.

Le cas des comédiens qui ont fait un single est différent, ils ont eu assez peu de marge de manoeuvre (Caignault, Raymond, Nataf, Redler...etc).

Bref tout ça est passionnant !
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:45

Petit rectificatif, Hélène chantait avant de jouer dans les sitcoms. Elle a effectivement connu le succès en tant que chanteuse à partir du moment ou elle est devenue Hélène Girard mais la chanson est son premier métier.

Une chanteuse m'a toujours "intriguée" chez AB, Emmanuelle, n'aurait-elle pas sa place dans les cas particuliers?
Elle avait une univers bien à elle, des textes très évocateurs et d'ailleurs ses albums étaient publiés sous un label différent des autres si mes souvenirs sont bons (il faudrait que je ressorte mes CD pour vérifier ça)
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:47

Cette première analyse est vraiment très intéressante et peut sans nul doute enrichir la connaissance sitcomologique, bien que je croie qu'il y ait énormément à dire, je te souhaite donc bon courage dans ta synthèse, que je me ferai un plaisir de lire.
Je tenais juste à faire une petite précision sur ta partie "acteurs qui se mettent à chanter", tu as raison dans ce que tu dis, cependant Hélène a chanté avant de jouer l'actrice chez AB. Son premier 45 tours "dans tes grands yeux verts" est sorti en 1988 et sa première apparition chez AB date de de 1990 ou 91 dans "Pas de pitié pour les croissants". Je parle bien d'AB Prod, car c'est vrai qu'Hélène a commencé sa "carrière" d'actrice dans au cinéma dans "Le mouton noir" à l'âge de 12 ans. Je crois qu'elle est l'exception qui confirme la règle, à moins qu'ils y en ait d'autres auxquels je ne pense pas.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:48

Oups j'ai été devancée par 2 personnes (désolé je suis lente à écrire mes messages) Le son AB : tentive de synthèse 324588
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:49

Ah, il y a aussi le cas des "totalement non-chanteurs" que la magie des ingé-sons ont rendus interprètes.
Je pense ici à Isabelle Bouysse qui, jusqu'il y a peu, affirmait régulièrement sur IDF1 qu'elle chantait très mal, mais il y en a sans doute d'autres.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:52

J'en suis pas sûr et il faudrait se renseigner, mais sans pousser à la consumérisation Annh Montana, les présentateurs-acteurs du Disney Club au states devenaient généralement quelque chose. Mon exemple est juste post AB puisqu'il d'agit de Justin et Britney. Il faudrait vérifier que ce ne soit déjà pas le cas avant.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 20:56

Si l'étude vient jusqu'à nos jours, il serait intéressant de voir comment les anciens chanteurs AB qui considèrent encore aujourd'hui la chanson comme leur métier ou une part importante de celui-ci, ont évolué dans la musique. L'album de Sébastien Roch ou les titres perso d'Hélène marquent le décalage entre l'univers artistique fabriqué par AB et l'univers que ces artistes créent. Ca pourrait faire une ouverture sympa pour la conclusion de l'étude... La chanson made in AB n'est pas une fin en soi, on peut aussi en sortir.
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Aza
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:23

Bien entendu, Work In Progress, et je vais essayer de me renseigner sur tout ça... C'est pour ça justemment que je le poste en topic, certaines de vos contributions n'ont pas traîné, notamment sur la carrière d'Hélène (merci Kimbree et Rasko) et de Dupray. Je ne savais pas qu'il avait été introduit comme chanteur pour AB.

Pour l'innovation apportée par AB, je ne suis pas sûr et continue à me renseigner. Je pense, pour l'instant, qu'en France, le passage sitcom->Musique était innédit avant AB (surtout pour cause d'absence de sitcoms aussi marquants que ceux de AB dans leur orientation jeunesse, j'ai bien vu "Maguy" quand j'étais petit, mais ce n'était pas orienté pour les ados). Pour les US, outre les Monkeys, le Mickey Mouse Club (MMC) (comme le cite Shakzor) a aussi incité ses animateurs a chanter (comme Justin et Britney), mais ils n'ont pas joué dans des sitcoms, n'ont pas sorti de disques à cette époque et n'ont jamais été produits par Hollywood Records (le label de Disney), de plus à l'époque de leurs premiers succès, je ne crois pas que leur période Disney leur ait été d'une grande aide pour la promo (vu qu'ils n'étaient pas signés chez Disney et que beaucoup de personnes qui ont acheté leurs disques ignoraient qu'ils avaient été au MMC), ni pour leur donner le goût de la musique (Spears avait déjà joué des comédies musicales à Broadway avant d'aller au MMC). Mais on entre là dans des domaines qui sortent un peu du sujet, mis à part que contrairement à certains chanteurs révélés par AB, Spears n'a jamais fait d'aussi bons morceaux que quand elle les écrit elle-même, c'est à se demander pourquoi cette elle ne le fait pas plus souvent. Enfin bref...
Par contre pour me rapprocher de ce que tu dis, Shakzor, la démarche de Disney actuellement avec Hannah Montana par exemple est tout à fait similaire à ce que pouvait faire AB dans le temps. Savoir si AB a vraiment innové en matière internationale est un truc sur lequel je me penche.

Revenance : Oui, bonne idée de conclure sur un "et après ?". Beaucoup de chanteurs AB se sont démarqués par la suite de l'univers Porryste. Certains l'ont fait à l'époque AB (Remblier par ex, en fondant son propre groupe). Il est certains que AB a été un tremplin énorme pour ces gens, mais à double tranchant (comment s'en décrocher sans renier sa jeunesse ?).

Y encore plein de boulot sur ce texte.

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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:30

Tu te renseignes à une vitesse phénoménale ^_^. Tant mieux si aux US on faisait pas ça avant. En fait ma crainte c'était que Britney et <justin aient été sponsorisés par Disney au début de leur carrière. Car même si ils ne faisaient pas de sitcom, présenter des émissions, aux States, c'est aussi se mettre en scène, et des fois la présentation d'un épisode de Tic et tac prend l'allure d'un truc hyper scénarisé.

Bref, rien à voir avec nos sitcoms AB, c'est clair, surtout que JUstin et Britney sortent après coup, mais on sait jamais, ça aurait pu être une habitude avant là bas.

Content que tu puisses rendre à Le son AB : tentive de synthèse 605172 ce qui est à Le son AB : tentive de synthèse 605172 Le son AB : tentive de synthèse 785855
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:31

Je te conseille de lire les biographies de Dupray et des Jumelles pour ta petite recherche, en toute modestie.
Pour le côté zik, Remblier bien sur, et la trilogie rippertiste.
Je parle zik sur la bio de Camille Raymond aussi je crois.

Après n'oublions pas qu'un Bikialo a été banni d'AB parce qu'il s'est moqué des chansons AB. L'affaire de la Finlande avec Rip' est aussi évocatrice.

Musicalement, il serait excellent qu'un expert en musique décrypte et répertorie les différents pompages et autopompages du duo Porry/Salesses Le son AB : tentive de synthèse 268263
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:37

rasko a écrit:

Musicalement, il serait excellent qu'un expert en musique décrypte et répertorie les différents pompages et autopompages du duo Porry/Salesses Le son AB : tentive de synthèse 268263

Là y'a de quoi faire. Le son AB : tentive de synthèse 25212
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:39

Shakzor a écrit:
rasko a écrit:

Musicalement, il serait excellent qu'un expert en musique décrypte et répertorie les différents pompages et autopompages du duo Porry/Salesses Le son AB : tentive de synthèse 268263

Là y'a de quoi faire. Le son AB : tentive de synthèse 25212

Rien qu'avec les Musclés c'est énorme !

Sinon tu peux entendre du Hélène chez Rippert. C'est fun Le son AB : tentive de synthèse 4045413343
(Aza pourrait faire des stats, avec graphiques et tout, ça nous fera plaisir à moi, soak et galopin!)
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:41

En terme de pompage je me suis aperçus un jour d'une ressemblance très forte entre les couplets de la Chanson "Chante" des Forbans et les couplets de "Tremblement de terre" de Do'

Suis je le seul a entendre une ressemblance ?




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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:42

Je crois pas l'avoir déjà dit mais je joue du piano. Et c'est en essaynt, pour rire, de reprendre des tubes AB sur mon synthé que je me suis rendu compte du nombre hallucinant de pompage....

Si ça peut vous rassurer, on peut faire ça avec un nombre hallucinant d'artistes, et même des très grands.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:44

rasko a écrit:


Le cas des comédiens qui ont fait un single est différent, ils ont eu assez peu de marge de manoeuvre (Caignault, Raymond, Nataf, Redler...etc).


Il me semble la aussi que le cas Nataf est un peu différent.
Peut être que je me trompe mais je crois avoir entendus Nataf raconter qu'elle avait justement fait appel a des gens extérieur a AB pour ses single, qu'elle avait elle même payée sur ses deniers des musiciens car elle ne voulait justement pas faire du Porry/Salesse comme les autres.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:48

waladou a écrit:
rasko a écrit:


Le cas des comédiens qui ont fait un single est différent, ils ont eu assez peu de marge de manoeuvre (Caignault, Raymond, Nataf, Redler...etc).


Il me semble la aussi que le cas Nataf est un peu différent.
Peut être que je me trompe mais je crois avoir entendus Nataf raconter qu'elle avait justement fait appel a des gens extérieur a AB pour ses single, qu'elle avait elle même payée sur ses deniers des musiciens car elle ne voulait justement pas faire du Porry/Salesse comme les autres.

Oui !

Citation :
« quand j'étais petite, je ne chantais jamais, ni sous la douche, ni dans ma chambre et encore moins en public. Pourtant, cela m'attirait, peut-être encore plus que le cinéma. Au bout de trois mois à AB, Jean-Luc m'a proposé de chanter. Évidemment, cela m'a fait bondir, car cet univers m'était complètement étranger. Mais j'ai préféré me laisser un an pour apprendre (…) Au bout d'une année, j'étais un peu plus sûre de moi et j'ai parlé avec Jean-Luc de ce qui allait devenir mon premier mini-CD : « Les Filles, c'est très compliquée » (écrit par Pierre Grillet) pour la face A et « Fleur sauvage » pour la face B (que j'ai écrit en collaboration avec un ami, Frédéric de Foucault.) »
Citation :
« AB m'a proposé de mettre en application la recette qui fonctionnait déjà avec Hélène, Rippert, Manuela Lopez. Mais je n'ai pas voulu, j'avais compris que la chanson ce n'était pas simplement dire un texte comme ça, composé d'une façon extrêmement simple pour plaire à un certain public. »

http://www.sitcomologie.com/article-mallaury-nataf-100020363.html
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:50

rasko a écrit:
Shakzor a écrit:
rasko a écrit:

Musicalement, il serait excellent qu'un expert en musique décrypte et répertorie les différents pompages et autopompages du duo Porry/Salesses Le son AB : tentive de synthèse 268263

Là y'a de quoi faire. Le son AB : tentive de synthèse 25212

Rien qu'avec les Musclés c'est énorme !

Sinon tu peux entendre du Hélène chez Rippert. C'est fun Le son AB : tentive de synthèse 4045413343
(Aza pourrait faire des stats, avec graphiques et tout, ça nous fera plaisir à moi, soak et galopin!)

Idem, c'est lors d'une soirée arrosée, alors qu'une copine s'était mis à chanter "premiers baisers", j'ai gratouillé derrière en cherchant les accords, et quand je les ai trouvés, j'ai chanté l'air de "pour l'amour d'un garçon" (le début) pour me rendre compte que c'était les mêmes accords, le même rythme et la même progression harmonique.

Rasko... "en toute modestie" ? On est chez les sitcomologues, pas besoin de ce genre de formules (sinon, je te donne du "merci Gourou" à tout bout de champ Le son AB : tentive de synthèse 340948 ).

Je vais lire les bios et prendre des notes (je les ai parcourus sur le blog, mais après fat écouter aussi toutes les chansons en détail pour tout relever). Bien sûr, les anecdotes de la Finlande et du refus de AB à sortir la musique de Remplier sont évocatrices de la main de fer de JLA, je ne manquerai pas de l'évoquer.

Quand aux graphiques, c'est une super idée, merci bien... Je vois bien un truc très parlant : taux d'autopompage en fonction du nombre de chansons sorties dans l'année, parce qu'à mon avis c'est surtout là que ça va être parlant

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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:54

Shakzor a écrit:
Je crois pas l'avoir déjà dit mais je joue du piano. Et c'est en essaynt, pour rire, de reprendre des tubes AB sur mon synthé que je me suis rendu compte du nombre hallucinant de pompage....

Si ça peut vous rassurer, on peut faire ça avec un nombre hallucinant d'artistes, et même des très grands.

Bon Maé n'est pas un immense artiste, mais la démonstration est parlante...

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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:56

Marrant ce truc de Grégorio, mais en même temps Maé...
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 22:59

Aza a écrit:
Rasko... "en toute modestie" ? On est chez les sitcomologues, pas besoin de ce genre de formules (sinon, je te donne du "merci Gourou" à tout bout de champ Le son AB : tentive de synthèse 340948 ).

Non j'aime pas en fait. Je suis un vrai-faux modeste. Par contre j'aime l'idée qu'on puisse synthétiser les différents articles du blog. J'avais le projet de faire ça sur le son AB mais je suis ravi que quelqu'un d'autre le fasse !
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeVen 2 Mar 2012 - 23:54

J'ai toujours été fascinée par la capacité du recyclage en terme de son Salessien. Je remet ici une musique Salessienne recyclée que j'avais repéré.

Texas-night a écrit:
Pt'ain je suis dég le mythe est cassé. Sad Je croyais que l'intro musicale de cette chanson était un ptit clin d'oeil reservé à Joh la texane dans LVA. Il nous a encore bien roulé le Gégé Salesses avec son recyclage. Moi je dis que Gégé est un flemmard... Ca ne m'étonne plus tous ces recyclages.



J'ai la preuve en vidéo ! Le son AB : tentive de synthèse 324588 A partir de 2min20, quand Joh danse sur un son country avec Jean-Paul.



Idem pour les intros musicales de Met un peu de musique des jumelles Ever qui est celle de Ca donne envie de chanter de Dorothée. De même pour Et ce téléphone qui ne sonne pas de Lopeste qui est la même intro que Je suis folle de vous par Do.

Plus fort encore l'intro de On m'appellait Dorothée (chanson 2010 de Do) est basée sur les mêmes accords que le troisième générique musical de LVA et des Mystères. Salesses remet ça au goût du jour en 2012 avec l'intro de C'était à toi que je pensais par Hélène. Very Happy














Te best of the best du son Salessien: l'hymne des Redleristes. Quant aux paroles de mon Thithi elles sont magifiques !! Le son AB : tentive de synthèse 785855


Quand je pense qu'on aurait pu avoir un tube AB-country avec Rochelle. Sad Elle aurait pu accepté pour le délir comme Redler. Mais bon à la différence de Redler ça faisait vraiment partie de ses pratiques artistiques. Donc on peut comprendre. Mais dommage quand même. D'autant que JLA ou Salesses ont très bien pu gardé une bande son des essais avec Redfield. Le son AB : tentive de synthèse 4045413343

Citation :
Les Sitcomologues : Grâce à Facebook on a pu découvrir que tu poussais aussi la chansonette. JLA et Gérard Salesses t'avaient t-ils proposé une chanson aux sonorités "country" à la grande époque AB ?

Rochelle Redfield : On avait essayé d'entrer en studio, mais je ne pouvais pas supporter d'approcher la musique de la même manière que les sitcoms. Les musiciens du studio ont très bien joué évidemment, mais ils n'avaient aucune âme donc, non merci. Je préférais travailler de mon côté. Forcement sans profiter de AB, mais je suis très contente des chansons que nous avons fait et je me suis poussée à l'écriture des chansons, même la composition. Je ne serais jamais riche comme Azoulay, mais je préfère ma musique, merci.


Dernière édition par Texas-night le Sam 3 Mar 2012 - 0:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeSam 3 Mar 2012 - 0:01

Ouah, merci Texas pour toute cette sonographie. Effectivement, "folle de vous" et "le téléphone ne sonne pas", que dire... On est à fond dans l'autopompage, clair et net. Ca va apporter de l'eau au moulin à la synthèse, car "le téléphone" fait à mon avis clairement partie des "titres à la chaine" de Salesses dans lequel il ne s'est vraiment pas foulé...
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeSam 3 Mar 2012 - 0:14

Avec plaisir. Wink

D'ailleurs les sons Salessiens voguent souvent d'une série JLA à une autre. Les musiques de boîte de nuit dans LVA sont réutilisées dans la sitcom Le groupe et la série Le G.R.E.C avec Zaza Bouysse. Mais ce qui est le plus perturbant, c'est de retrouver les bandes sons des scènes d'LVA dans SOS 18 et L'instit produit notamment par JLA. Et encore plus perturbant quand tu vois une scène avec Zaza Bouysse dans L'intit avec une bande son de LVA. Le son AB : tentive de synthèse 810213

Sinon je me demande si la chanson Contre l'amour de Do n'était pas celle qu'avait proposé JLA et Salesses à Rochelle au départ. Le son AB : tentive de synthèse 268263
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeVen 16 Mar 2012 - 0:34

Premier jet du texte sur la synthèse du son AB. Il manque encore les références (je les ai notées sur papier pour l'instant), des caps et photos, et quelques exmeples de plus.


Episode I : il y a bien longtemps, dans une galaxie pas si lointaine…


Si l’origine de la sitcom en tant que genre (d’abord radiophonique, puis télévisé) ne date pas d’hier (1946 pour les premières sitcoms à la télé américaine), le croisement entre musique et sitcoms, aujourd’hui si courant, est loin d’être établi dans les années précédent l’odyssée d’AB. Débutée en 1966, la diffusion des « Monkees » fait figure d’exception. Selon la légende, c’est après le visionnage du film A hard day’s night des Beatles que des producteurs de la NBC eurent l’idée de créer une série télévisée centrée autour d’un groupe de pop, les fameux Monkees recrutés et assemblés en ce but. Au début de la diffusion de la série, les 4 membres du groupe se contentaient de chanter (seuls deux d’entre eux savaient jouer d’un instrument) et n’avaient aucune mainmise sur le répertoire du groupe (cela changera suite aux pressions exercées par les musiciens). Le show télé fit des records d’audience, et les albums tirés de la série furent des cartons au hit-parade, rapportant des sommes colossales aux Labels Colombia et RCA (RCA étant la maison mère de NBC). Nous sommes ici face au premier cas d’utilisation de la sitcom pour la promotion de musique par l’intermédiaire des acteurs. Ceci dit, le cas des Monkees est une exception.

Exception parce qu’à l’époque, le croisement se faisait en sens inverse : ce sont les musiciens, qui, une fois devenus des célébrités, deviennent acteurs (et le plus souvent au cinéma). Le King Elvis bat tous les records en ce domaine, mais il n’est pas le seul et dans tous les pays, les gloires du rock n'roll et de la pop connaissent pour beaucoup d’entre elles le passage derrière la caméra. Mais toujours pour du cinéma, et non des sitcoms.

Exception parce que les acteurs de sitcoms ayant fait carrière dans la musique avaient systématiquement une carrière musicale antérieure. Certains cas sont restés célèbres. Le fameux Robert Conrad était musicien avant d’être engagé pour jouer dans « Hawaiian Eye », puis dans « les mystères de l’ouest », et se servit de cette notoriété pour donner plus d’exposition à sa carrière musicale (il alla même jusqu’à chanter dans un épisode de Hawaiian Eye, et dans la BO). De même, « Wonder Woman » Lynda Carter avait un groupe (The Garfin Gathering), qu’elle quitta par lassitude des tournées, avant de se recycler dans les concours de beauté puis de manier le lasso magique. Une fois sa notoriété acquise avec Wonder Woman, elle en profita bien entendu pour sortir quelques disques. C’était une époque où les acteurs de sitcoms, une fois leur série terminée et ne pouvant se recaser dans une autre, se recyclaient en animateurs, en producteurs, les plus doués se lançant avec succès dans le cinéma ou les spectacles (Las Vegas, Broadway), parfois devenaient auteurs de livres (qui ne furent pas des best-sellers). Mais dans les cas où on observe une reconversion dans la musique (ou une carrière musicale en parallèle de la série), il y avait bel et bien une carrière musicale antérieure au passage sitcom.

Enfin, il convient maintenant de présenter l’Empereur Palpatine de notre histoire : Disney. La célèbre maison avait déjà manifesté son goût pour la musique par l’intermédiaire de ses films et dessins animés en musique, contenant ou soit un fond sonore ou bien des chansons écrites pour le film. Walt Disney alla même jusqu’à placer la musique au premier plan dans « Fantasia » (1940). Disney avait déjà sorti des disques (sur RCA) incluant les chansons ou les musiques employées pour ses films, et décida en 1956 de créer son propre label, Disneyland Records. En sortant en disque, avec succès, la musique d’Alice (avec les 3 chansons de l’héroïne chantées par Darlene Gillespie), Disney tressa un pont solide entre cinéma et disques assortis, les deux éléments étant gérés par la même société. Ce fut également dans les années 50 qu’apparut une émission télévisée dont on reparlera dans l’épisode III : Le Mickey Mouse Club. Emission à destination d’un jeune public, elle incluait dessins animés, sketches, conseils de morale, et était présentée par les « Mousketeers », une troupe composée d’adultes et d’enfants ou d’adolescents. La mousketeer Darlene Gillespie enregistra les chansons d’Alice, de la Belle au bois dormant, ainsi qu’un album de reprises de standards du rock n roll. On trouve ici un nouveau pont : celui entre la présentation d’une émission pour la jeunesse et la promotion de musique. Mais retenons qu’il ne s’agit pas encore, pour l’instant, de sitcoms. De plus, l’affreux Palpatine ne disposait pas encore de son Etoile Noire : j’ai nommé Disney Channel.


Episode II : Un nouvel espoir


C’est en l’an de grâce 1977 qu’est créée, par Jean-Luc Azoulay er Claude Berda, la société AB productions. AB, à la base, est une société ayant pour but de produire des disques et des spectacles, et non des émissions télévisées. C’est un fait important à retenir, car le passé des deux créateurs dans le milieu musical (JLA a été assistant de Sylvie Vartan, et Berda a repris à la suite de son père la gestion de la ligne de vêtements de cette même Sylvie Vartan) va être déterminant pour la gestion du business de AB a l’époque de sa gloire télévisuelle. Même si le premier grand succès AB est l’adaptation disco du Mustapha de Bob Azzram, le second se fait avec le récit du Petit Prince par Jean Marais : c’est certainement à partir de là que la maison va choisir la jeunesse comme cœur de cible. Si plusieurs disques pour la jeunesse ont été sortis par AB avant 1978 (il est difficile d’en retrouver la trace), c’est définitivement en cette année 1978 que le destin de AB va changer : c’est la rencontre entre maître Yodazoulay et Leïa Dorothée.

Dorothée n’est pas une inconnue en 1978 : c’est une actrice de théâtre reconnue, elle a été formée à la danse, au piano, et est une passionnée de musique et de rock n’roll en particulier. De plus, elle a déjà la présentation de plusieurs émissions pour la jeunesse à son palmarès (Les mercredis de la jeunesse, Dorothée et ses amis) et vient d’être choisie pour animer Récré A2, émission culte qui va se prolonger jusqu’en 1987 et dans laquelle elle rencontre ses futurs collaborateurs du Club Dorothée (Arianne, Jacky, Corbier…). Le premier fruit de la rencontre entre Dorothée et AB est le conte musical Dorothée au pays des chansons. Le premier d’une longue série…

A partir de ce succès, les sorties de disques et de comédies musicales crées par AB s’enchaînent avec un succès de plus en plus marqué : Dorothée est la poule aux œufs d’or pour AB, et la jeunesse est confirmée en tant que cœur de cible. A cette époque, si AB se concentre sur son activité prioritaire (musique et spectacle), la société a déjà un pied dans le PAF de par cette collaboration forte avec la présentatrice vedette de Récré A2, une amitié dont AB saura bientôt profiter. En attendant, JLA et Berda étendent leur catalogue avec le recrutement et la promotion d’Emmanuelle Mottaz. Le premier album de cette jeune chanteuse, Premiers Baisers, est un succès, et la chanson du même nom est un tube en 1986. La sortie de son second album, en 1987, est un succès mitigé : le premier single extrait est un tube (Rien que toi pour m’endormir), mais l’album lui-même es vend moins bien que son prédécesseur. Certains critiques notent déjà des redondances dans les mélodies et dans les structures des chansons, la même critique étant formulée à l’égard de Dorothée pour l’album Docteur sortie la même année. Cette remarque sur la redondance (que l’on appellera par la suite « auto-pompage ») des chansons crées par le duo Porry (alias JLA) / Salesses pour leurs artistes maison va devenir récurrente lorsque la machine à tubes tournera à plein régime (années 92-95).

Cette année 1987 voit surtout la création du Club Dorothée : la première a lieu le 2 septembre 1987, l’une des dates sacrées du calendrier Sitcomologique. Désormais, AB productions a les deux pieds dans le PAF, et maître Yodazoulay est prêt à conquérir la galaxie. Pour cela il se dote d’une arme fatale : la sitcom.
Le genre a déjà été exploité en France. Diffusée dès 1984, Maguy est la mère de la sitcom à la française, elle possède tous les codes (durée de 20-30 min, cadre de la famille ou du groupe d’amis, quasi unicité des lieux, décors intérieurs…), mais elle n’est pas destinée à la jeunesse. Dans le cadre du Club Dorothée, AB crée sa première sitcom : Pas de pitié pour les croissants. Même si sa destination au jeune public peut prêter à débat (les blagues ne sont pas forcément compréhensibles pour de jeunes enfants, les scénarios sont pour le moins loufoques, il n’y a pas de recherche d’identification du public aux personnages de la série), elle est à marquer d’une pierre blanche dans l’édifice qu’est en train de construire AB, et ce pour 3 raisons :

  • Elle est diffusée dans une émission destinée à la jeunesse
  • Elle est au format sitcom
  • Elle met en scène des chanteurs AB (Dorothée, Corbier) et des animateurs


La présence des chanteurs Dorothée et Corbier suit alors le « principe d’antériorité » de la carrière musicale par rapport à la TV : Dorothée et Corbier avaient une carrière musicale avant la série télévisée. Ceci dit, cette première sitcom est l’ultime étape avant l’une des innovations majeures apportées par AB : le passage quasi systématique des acteurs de sitcoms derrière le micro…


Episode III : Disney Channel , la menace fantôme.


Dans les univers croisés de la musique et de la série télévisée, aucune innovation majeure ne pointe le bout de son nez dans les années 70 et le début des années 80. La majorité des acteurs de série télévisée qui se lancent dans la chanson avaient déjà une carrière musicale avant leur célébrité télévisuelle : c’est par exemple le cas du chanteur country Tom Wopat (le célèbre Luke Duke de Shériff fais moi peur), même si la série a bien évidemment boosté sa carrière musicale. Quelques exceptions sont à noter : la plus fameuse d’entre elles (les exceptions , je précise, car le monsieur dispose quand même d’un torse particulièrement velu) est David Hasselhoff. Même s’il avait confié rêver de chanter, il n’avait pas mis ce projet en application avant que le succès de K2000 lui permette de se lancer. Du coup, Hasselhoff, star de K2000, fit consécutivement à la série un tube avec Looking for Freedom en 1989 (qu’il chanta juché sur le mur de Berlin, on a la classe ou on l’a pas), puis se reconvertit en acteur et producteur d’Alerte à Malibu, devenant pour tous ces faits d’armes un héros aux USA qui pourrait être comparé ici à notre Dieu Rippert, mais en plus boeauf (ce qui est normal pour des téléspectateurs ayant la mentalité et le comportement d’un Al Bundy). Mais vous l’aurez remarqué, il s’agit encore de séries télévisées et non de sitcoms. Au début des années 90, même les sitcoms respectent encore la loi d’antériorité : Will Smith avait déjà sorti un disque en tant que MC avant de participer au Prince de Bel-Air.

Par contre, une création diabolique pointe le bout de son nez en ce début des 80’s : Palpatine a achevé la construction de son étoile de la mort : Disney Channel est lancée à la télé américaine en 1983. La boucle est bouclée : la société Disney comporte tous les ingrédients du succès (une société de création de films et de séries, une maison de disques, une chaîne télévisée). Profitant de sa capacité à émettre en continu, la nouvelle chaîne, outre la diffusion de séries animées, réactive ce qui fut l’une des recettes du succès de Disney à la TV : les émissions et séries pour la jeunesse, présentées et interprétées par des jeunes.
C’est d’abord « Kids Incorporated » : une série traitant d’un groupe de rock formé par des adolescents. Cette série n’est pas une sitcom, et fait parfois appel a des éléments surnaturels (robots, princesses digne du médiéval-fantastique, etc). Les acteurs n’hésitent pas non plus à pousser la chansonnette dans la série, en dehors des performances du groupe, ce qui donne un léger aspect « comédie musicale filmée » (on peut alors la considérer comme un ancêtre des High School Musical). La série a compté la présence de plusieurs futures stars qui ont ensuite donné dans la musique : Stacy Ferguson (la future Fergie), et Jennifer Love Hewitt (qui a eu une courte carrière musicale). Aucune des deux n’a sorti de disques durant son époque Disney (même l’album de Hewitt, Love songs, de 1992, alors qu’elle travaillait encore pour Disney, est sorti seulement au Japon et sur une autre maison de disques).

Ensuite, c’est la renaissance du Mickey Mouse Club en 1989. La collection de noms des Mousketeers de la période 1989-1994 a de quoi faire frémir : Justin Timberlake, Ryan Gossling, Britney Spears, Keri Russel, JC Chasey, Christina Aguilera (saurez-vous trouver qui a ensuite entrepris une carrière dans la musique ?). La célèbre condition d’antériorité s’applique pour certains (Spears et Aguilera notamment), mais surtout il y a encore un point commun : aucun de ces futurs grands noms de la musique internationale n’a sorti d’album, ni même un single, pour Disney a l’époque. A l’exception de Christina Aguilera, qui après l’arrêt de l’émission, revint vers Disney pour participer à la BO de Mulan et ainsi lancer sa carrière, aucun n’a plus été sous contrat avec Disney ni n’a employé sa notoriété de l’époque comme argument pour lancer sa carrière musicale. Et pourtant, l’émission comprenait des numéros chantés et des sketches.
Il faut aussi citer le cas, en France, des "ambassadrices Disney" (Douchka, puis Anne) ayant cartonné au hit-parade, présenté des émissions pour Disney... Mais pas de sitcoms à l'horizon !

La maison Disney fut certes une pépinière de futures stars à cette époque, mais cela prouve qu’elle était peut-être, comme l’aurait dit maître Yodazoulay, trop attentive au futur au détriment du présent. C’est là qu’on reconnaît la sagesse des grands maîtres.


Episode IV : L’empire AB contre-attaque



La maîtrise de JLA ne fait, à la même époque, aucun doute.

Première offensive : les dessins animés diffusés par le Club Dorothée. Adapter le générique d’un dessin animé dans la langue du pays de diffusion est une tradition de longue date, mais là où la maîtrise de JLA s’exprime pleinement, c’est dans sa manière de saisir cette opportunité pour faire des génériques des succès du disque. Pour cela, grâce au lien unissant AB et le Club Do, la création des génériques des dessins animés est accaparée par AB. JLA (alias Porry) écrit les paroles, Gerard Salesses se charge de la musique, et les chanteurs maisons (Bernard Minet, Arianne) se chargent de les interpréter. Ce qui entraîne une sorte d’unité, de fusion entre les animés, leurs génériques, et le Club Do et ses animateurs, sous l’ombre de JLA. Quasiment tous les génériques sortis à cette époque, qu’ils l’aient été en 45 tous ou en compilations, ont cartonné dans les ventes. Et leur succès ne se dément toujours pas plus de 20 ans après : peu de pays vénèrent autant que la France les génériques de leurs dessins animés de jeunesse, y consacrent des sites internet, des soirées en boîte de nuit, des débats.

Seconde offensive, celle de plus grande envergure : faire chanter les comédiens des sitcoms AB. L’idée n’est sûrement pas tombée du ciel un beau matin. En arriver là s’est fait progressivement : la passion de AB pour les disques (à l’origine de la création de la société), le recentrage sur la jeunesse, la diffusion de musique pour la jeunesse, la création de sitcoms, puis l’intégration de chanteurs dans une sitcom. Voilà les étapes qui ont conduit à cette offensive :

Premier Baisers, diffusée à partir de décembre 1991, est la première des sitcoms AB à viser un public jeune à travers la reproduction de leur univers : le lycée, les copains, la famille. La série devient un succès, les comédiens deviennent des stars, le tout relayé par les émissions du Club Do qui invitent lesdites stars sur leur plateau, et une presse à destination de la jeunesse qui encense et promeut à satiété les nouvelles égéries AB.

Premiers Baisers porte bien son nom : c’est la première sitcom à succès de AB. Et Christophe Rippert, sera son premier chanteur à succès. Pour plus de renseignements sur la musique de Christophe, se reporter aux articles consacrés sur le blog de la sitcomologie. Après le succès des génériques, l’amour de vacances de Rippert est le premier inceste officiel entre sitcom et univers de la musique.

JLA veille alors sur cette nouvelle poule aux œufs d’or avec la vigilance d’un dragon. Comme il écrit les scénarios de ses sitcoms, il décide également des contours de l’œuvre musicale de ses protégés. Et pas question de moufter, les tentatives de rébellion étant matées manu militari (Rippert se souviendra ici de l’exil forcé de son personnage en Finlande pour le punir de son insurrection musicale). Après cette punition, les autres aspirants chanteurs ne s’y frottent pas : Remblier décide de se passer des services de JLA pour aller fonder Sign Here en cachette (se reporter à la biographie de Fabien sur le blog). En ce début d’années 90, maître Yodazoulay dispose de tous les atouts pour régner sans partage :

  • L’idée originelle, celle de faire chanter ses acteurs de sitcoms
  • Un matériel promotionnel inféodé (Club Do, presse)
  • Un compositeur capable de pondre des chansons à la douzaine (Salesses)
  • Un réservoir quasi-inépuisable d’acteurs à faire chanter


Nous sommes alors en route pour l’épisode V de la saga du son AB…


Episode V : l’attaque des clones (musicaux)


Comme ceux qui ont le flingue chargé et ceux qui creusent, le monde des chanteurs issus des sitcoms AB peut se séparer en deux catégories :

  • Ceux qui ont un univers bien à eux et ont l’ait impliqués dans leur musique
  • Ceux qui sortent du même moule (les fameux clones)


Dans la première catégorie, on trouve les fortes têtes, en premier lieu Rippert et Remblier. Remblier est un cas particulier, car il a déserté la maison AB pour faire sa musique, et cette musique n’est pas sortie à l’époque. Mais c’est le signe des fortes têtes. Quand à Rippert, comme le prouve son premier coup de gueule visant à s’impliquer musicalement dans son œuvre, il donne l’impression de choisir (un minimum) ce dans quoi il s’engage et ce qu’il chante. Son célèbre tube, Un amour de vacances, ainsi que nombre de chansons, ne portent pas la marque des boîtes à rythmes et des claviers kitsch tout droit sortis des années 80, dont les productions de Dorothée et de certaines autres stars AB sont noyées. La douce ballade sur l’amour de vacances, bien que passant pour une rengaine, sonne plus « crooner » et moins variété Bananaramesque.
Le cas de Dupray est un peu à part. Comme Remblier, c’est un fan de rock. Même si Dupray a sorti, lui, des disques chez AB, la sonorité plus rock (voire rockabilly) de certaines chansons, ainsi que son look (il ne lui manquerait plus qu’une banane à la Margerin) tranchent avec ses confrères. Il faut peut être y voir là l’influence d’Arianne et de Rémy des Musclés, qui l’ont pris sous son aile, et ainsi écarté des titres à la chaîne de Salesses.
Il convient également de mentionner le cas des jumelles Ever, qui chantaient avant de débarquer dans Premiers Baisers, et dont la musique (pas écrite par Porry/Salesses) et le look coloré semblaient dans une dimension totalement parallèle à l’univers de la musique AB.
On peut aussi remarquer que comme ans le cas de leurs personnages de sitcom, qui sont censés, selon l’étiquette azouléenne, coller un peu et s’inspirer du caractère de leurs interprètes, il en va de même avec leur musique : celle de Rippert se prête à son caractère de tombeur romantique, celle de Dupray va avec le caractère teigneux d’Anthony.

En ce qui concerne la seconde catégorie, elle regroupe les acteurs et actrices que JLA a plongé dans le grand bain musical alors qu’ils/elles ne s’étaient à priori pas proposé pour le faire, et ceux/celles qui ont totalement légué leur avenir musical au duo Porry/Salesses.
Il y a les cas de Camille Raymond, Mallaury Nataf, Julie Caignault, Manuela Lopez : La proposition de chanter vient de JLA (même si Caignault a un peu insisté, parlant dans la presse de ses cours de chant et de son écriture de textes). On entre alors dans la production à la douzaine de Salesses, et le fameux auto-pompage tourne à plein régime : même sons synthétique, même boîte à rythme, même façon de traiter les voix, même thèmes des paroles (comme un amour d’été = un amour de vacances), parfois même mélodie (les filles c’est très compliqué = au bar de Jess). En conséquence, ces chansons ont plus ou moins bien marché, mais n’ont pas débouché sur un album et encore moins sur la poursuite d’une carrière dans la musique (malgré le fait que ces chanteuses en herbe s’avouaient dans les interviews une passion pour la musique).
Bien entendu, Hélène Rollès restera pour l’histoire la chanteuse emblématique des années AB. Chanteuse et musicienne avant qu’on le lui propose de le faire dans une sitcom, ses premiers pas musicaux dans le giron AB sont dominés, tant dans la musique que les paroles, par le duo Porry/Salesses, qui, ayant remarqué puis confirmé le succès de la chanteuse, ne la lâcheront plus jusqu’à ce qu’elle finisse par décider, elle-même, de prendre sa musique en mains (mais ce fut après la période dorée de AB).

Et enfin, il existe une troisième catégorie : celles des inclassables :

  • Les anciennes gloires de AB : JLA est un ami fidèle, et bien entendu, ne s’est pas résolu à lâcher une Dorothée qui a bâti le succès de la maison avec ses disques, ni une Emmanuelle Mottaz. Porry et Salesses ont continué à écrire pour Dorothée et à sortir régulièrement ses disques. Quand à Mottaz, qui a voulu s’écarter de ses premiers émois vinyliques qu’elle trouvait niais (à raison), et à décider de se fonder un univers musical plus sexy, provocant, et personnel, JLA, voyant que cela ne cadrait pas avec le reste de l’univers AB, a fondé un label bien spécial (Stiger Records) pour continuer à éditer ses disques.
  • Les Musclés : ils méritent bien un paragraphe. Formés de musiciens chevronnés, ayant bossé dans le milieu et pour certains fait des études musicales, le groupe, à l’écart des comédiens-chanteurs de AB, est le véritable défouloir de JLA. Avec d’un côté un répertoire paillard, digne des Licence IV, qui chante les filles et le sexe, la fête et l’alcool, voire les substances illicites (les pilules de mademoiselle Antonin). Les Musclés y cultivent le culte des fêtes rurales dans cette bonne vieille campagne française, un côté franchouillard et débonnaire à grand renfort d’accordéon et de barbecue. Et puis avec également des piques bien senties sur ceux qui critiquent JLA : les médias (la valse des…), Antoine de Caunes (Antoine Daicône), les émissions concurrentes au Club Do (Marotte et Charlie) ; ainsi que des clins d’œil aux phénomènes sociaux de l’époque : les tubes de l’été (La musclada), le rap (le rap des musclés), la techno (La pecno musique). Aurait-on vu Camille Raymond chanter Antoine Daicône ? Non, et c’est bien pour cela que l’univers des Musclés est essentiel, par son côté grivois, parfois critique parfois débonnaire, à la maison AB et à JLA en particulier…


Mais même si l’on voit la machine AB tourner à plein régime, on ne peut finalement pas imaginer que la recette teindra une décénie entière. A la fin des années 90, le moteur commence à se gripper, et la fin de la saga musicale approche…


Episode VI : La revanche d’M6


Les Boys Band, importés des USA (New Kids on the Block) et d’Angleterre (Worlds Appart, Take That, East 17) deviennent les nouveaux chouchous des ados. Immédiatement, la machine médiatique embraye sur le phénomène, toutes les maisons de disques veulent leur Boys Band. AB et ses comédiens chanteurs semblent dépassés. Mais c’est sans compter la vista de JLA, qui parvient à récupérer les 2be3 et à les intégrer à une…sitcom (c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes). Cet acte de bravoure sera le chant du cygne de la dominance de AB, et sur la TV, et dans le domaine de la musique pour ados friands de sitcoms. Ce sera d’abord les boys band, puis ensuite l’invasion des lolitas américaines, puis le RnB… AB, sous contrat avec TF1 pour la diffusion et la programmation de ses programmes musicaux, perd son angle d’attaque avec la fin du Club Do. M6, la petite chaîne qui monte, devient la seule du PAF a diffuser de longues émissions musicales, des heures de clips et d’émission aguicheuses (Fan de en est le meilleur exemple). Elle se permet, outrage ultime, de créer ses propres M6 awards. La domination musicale de AB, via TF1, est finie. C’est d’abord M6 qui lui dame le pion, puis les chaînes câblées qui deviennent de plus en plus populaires (MCM, MTV). Les OK et autres Star Club se sont, eux, trouvés de nouvelles idoles….

Que reste-t-il aujourd’hui de l’épopée du son AB ? Des chansons inoubliables, que ce soit les génériques TV, les chansons des Musclés, celles de Dorothée, ou certaines de celles issues des sitcoms. Et aussi certains comédiens, qui continuent leur carrière musicale avec certes moins de succès et d’omniprésence médiatique qu’à l’époque. Où l’on voit que ce sont ceux qui ont sans doute été, à l’époque, les plus honnêtes vis-à-vis de leur passion pour la musique, qui continuent aujourd’hui d’en jouer et d’en créer : Rippert en fait partie, Hélène aussi, qui, débarrassée des paroles de Porry, se sent libre d’écrire sur le fait de taxer les riches (Robin des Bois) ou sur le G8 (Les rois d’aujourd’hui). Au final, maître Yodazoulay peut être fier de ses disciplines.
Quand à Disney Chanel, qu’elle ait ou pas été inspirée par les idées de JLA, elle a commencé, au seuil des années 2000, à produire ses propres sitcoms… dont elle a fait par la suite, ironie du sort, systématiquement chanter ses acteurs. Et pour nous inonder aujourd’hui de Séléna Gomez et autres Vanessa Hudgens, la chaîne mérite bien de s’appeler Palpatine.


PS : pour les réclamations quand à l’utilisation de personnages réels, de personnage fictifs, ou accusations d’usages de stupéfiants de la part de l’auteur de ce texte, veuillez contacter Georges Lucas.
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rasko
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeVen 16 Mar 2012 - 9:47

Excellent !
J'aime beaucoup la mise en perspective historique. Même moi j'aurais pas osé !

Peut etre que tu pourrais parler de la concurrence d'M6 avec Classe Mannequin et son "album" so "AB".

Manque aussi peut etre un passage sur les clips, la promo au Club Do et ses lives !

En tout cas j'aime beaucoup Smile
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Aza
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeVen 16 Mar 2012 - 10:03

Oui, il manque encore plein de choses :
multiplier les exemples sur l'auto-pompage (j'ai pas encore mis tous ceux qu'à cité Texas)
Plus d'analyse sur le son (boite à rythmes, claviers) et la musique (mais pas trop non plus, sinon ça va saouler les non-musiciens)
Et effectivement, plus de choses sur la promo : clips, lives au club do (je parle juste du club do comme outil de promo mais sans détailler, faut plus détailler)

Bonne idée aussi de rajouter la concurrence de M6 avec Classe Mannequin et son disque, c'est vrai que je ne fais intervenir M6 que sur la fin alors que la concurrence avec AB avait commencé avant.

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MartheForever
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeMar 3 Juil 2012 - 12:57

J'aime toutes ces musiques faites au kilomètres, les sons propre à AB qu'on entendait nul part ailleurs (la guitare synthétique de Premiers Baisers que Salesses utilisera pendant 10 ans un peu partout sur les disques) et le savant mélange de synthé et de guitares réelles.
Salesses était aussi le roi des virgules musicales, jingles et autres musiques de fond! Il a créé son style.
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 18:40

MartheForever a écrit:
J'aime toutes ces musiques faites au kilomètres, les sons propre à AB qu'on entendait nul part ailleurs (la guitare synthétique de Premiers Baisers que Salesses utilisera pendant 10 ans un peu partout sur les disques) et le savant mélange de synthé et de guitares réelles.
Salesses était aussi le roi des virgules musicales, jingles et autres musiques de fond! Il a créé son style.

C'est clair, un style reconnaissable entre 1000, une vraie patte quoi !
La gratte synthétique et surtout ce violon, à la fois ignoble et sublime, et qu'il nous a claqué moult fois !

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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 18:43

rasko a écrit:


Musicalement, il serait excellent qu'un expert en musique décrypte et répertorie les différents pompages et autopompages du duo Porry/Salesses  Le son AB : tentive de synthèse 268263

J'ai toujours eu envie de pondre un truc comme ça..
Car y'a vraiment un truc à faire là, un dossier ultime avec extraits sonores/preuves à l'appui!
Je pourrais même claquer des extraits de partoche avec ( pas sûr que ça parle à grand monde mais bon )
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MessageSujet: Re: Le son AB : tentive de synthèse   Le son AB : tentive de synthèse I_icon_minitime

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